Myriam n’est pas une étudiante comme les autres : actuellement en cinquième année de médecine à l’Université Jean Monnet de Saint Etienne, elle complète sa formation avec une deuxième année de master en sciences politiques – rien que ça !
A 24 ans, la jeune femme ne manque certainement pas d’énergie. En plus de son double cursus, Myriam est membre de quatre associations et porte un projet de recherche sur les risques psycho-sociaux chez les étudiants en médecine. Elle parcourt la France à la recherche d’étudiants avec qui discuter, afin de comprendre comment ils vivent leurs études et pose la question du harcèlement dans le milieu universitaire. Ce travail titanesque lui a valu le prix de la fondation UJM, une belle reconnaissance pour un projet visant le bien-être des étudiants !
Son master de sciences politiques, Myriam le voit comme un complément de ses études de médecine. Evidemment, ce n’est pas toujours facile, la charge de travail est très importante. Elle le dit elle-même, « je n’ai pas de vie, je fais que bosser ! ». Son secret pour tenir le coup : le sucre, et l’amour des chats. Un combo visiblement efficace qui lui permet d’être épanouie et de se rapprocher doucement de son rêve de devenir médecin. Mais pas n’importe quel médecin, Myriam espère pouvoir « se consacrer à la santé des femmes » ; une problématique qui, selon elle, n’est pas assez prise en compte. Devenir gynécologue, psychiatre ou médecin généraliste, voilà ce qui la motive aujourd’hui.
« Ne rien faire c’est laisser faire »
En plus de son engagement féministe, elle lutte pour une prise en charge égale pour tous à l’hôpital. Selon elle, il y a une réelle disparité de prise en charge qui n’est pas résolue par la formation des futurs médecins. Elle milite donc pour que cela change car « ne rien faire c’est laisser faire ». Participer à faire changer les choses n’est pas de tout repos, Myriam avoue qu’elle a dû « faire des sacrifices », mais ne regrette en rien son combat. Pour cette étudiante motivée et travailleuse, rien ne semble être impossible ! Elle tente, à son échelle, de changer le monde : « je râle énormément mais j’me bouge pour que ça change ».
Myriam fait partie de ces jeunes qui s’engagent et croient en la jeunesse. Si l’engagement des jeunes d’aujourd’hui est parfois questionné, elle reste persuadée que « nous les jeunes, on est pas fainéant, on bouge juste différemment » - un beau message pour toutes les personnes qui se cherchent encore.
Propos recueillis par Chloé Blanchon, étudiante en Master 2 Sociologie à l'UJM.
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