Elliot Berard et Clara Spetebroodt sont les co-fondateurs de Plas’tri, une startup née à Saint-Etienne au coeur de la Préfabrique de l'Innovation ! Issu d’une prépa en Physique-Chimie à Versailles, Elliot rêve depuis tout petit d’être inventeur. Il intègre l’Institut d’Optique Graduate School et c'est là qu'il rencontre Clara, sa futur partenaire de projet. En poursuivant leurs études, les deux étudiants intègrent le campus stéphanois en 2017. Si la capitale leur a enseigné les aspects théoriques de l’entrepreneuriat, Saint-Etienne leur permet de développer leurs idées avec de nombreux partenaires et dans écosystème favorable. C’est en entendant parler d'un projet appelé "Plastic Odyssey" - projet de bateau dont le carburant serait créé à partir de déchets recyclés - que l’idée de créer un appareil facilitant le tri des déchets émerge.
"Avoir un métier en accord avec ses principes."
Les deux étudiants expliquent que "grâce à l’optique et ses propriétés, on peut déterminer la composition d’un matériau, et donc différencier un plastique d’un autre". Le projet est d'abord né dans la tête d'Elliot mais c’est avec l’arrivée de Clara que celui-ci prend substance. Les deux associés remarquent que la France et l’Europe sont en demande constante de nouvelles technologies écoresponsables, notamment pour le tri des déchets et il apparait clairement que les méthodes actuelles de tri sont inadaptées. En effet, la plupart des centres de tri ne sont pas automatisés, le tri se fait à la main - voire, dans les cas les plus extrêmes, à la flamme qui est une méthode très dangereuse pour la santé. Il faut savoir que les 7 grandes familles de plastiques n’ont pas les mêmes propriétés et que le rôle des centres de tri est de déterminer si ce qu’ils reçoivent est conforme, afin de proposer des produits de qualités aux différentes usines de traitement. On sait que 20% des déchets triés sont jetés de nouveau et vont le plus souvent à l’enfouissement. Et c’est tout ceci qu’Eliott et Clara veulent changer.
Les deux jeunes associés souhaitent "avoir un métier en accord avec leurs principes" et proposer des services écoresponsables. Permettre un tri automatisé et efficace serait une innovation dépassant même le cadre du simple tri. Aujourd’hui, c’est au sein du laboratoire Ronalpia, répondant aux chartes de l’Economie Sociale et Solidaire, que le prototype se développe. Il se présente sous la forme d’une table imposante aux réglages minutieux. Leur souhait à présent serait de miniaturiser au maximum le prototype pour offrir à terme un produit facilement transportable. Le projet est tellement enthousiasmant qu’il fait partie des 30 projets sélectionnés par l’European Social Innovation Competition, parmi 540 autres présentés à travers toute l’Europe ! Nous leur souhaitons évidemment de réussir et de gagner ce concours pour pérenniser leur entreprise et améliorer le tri des déchets dans l'avenir !
Propos recueillis par Linda Baka, étudiante en Master 2 Lettres Modernes à l'UJM.
Co-rédigé par Matthieu De Freitas.
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