A 22 ans, Daniela n’est pas une étudiante stéphanoise comme les autres : née au Honduras, elle passe sa scolarité dans un lycée français à Tegucigalpa où elle obtient un bac avec un double cursus – science et littérature – et vient s’installer à Saint-Etienne en 2015 afin d’y commencer ses études supérieures. Passionnée d’art, elle se tourne naturellement vers une licence en arts plastiques, qu’elle complète avec un master recherche en arts plastiques. Aujourd’hui en master 2, elle espère pouvoir « vivre de ce [qu’elle] crée » dans un futur proche.
Ses premières expériences artistiques ne datent pas d’hier puisque Daniela a réalisé de nombreuses expositions dans son pays natal. Outre les expositions, elle a aussi passé quatre ans aux Beaux-Arts, avant de donner des cours de peinture pour les enfants de deux à trois ans. Cette belle expérience lui a permis d’envisager la promotion de l’art et le partage des connaissances autour des disciplines artistiques. Elle continue de dispenser ces cours lorsqu’elle rentre Honduras et y prend toujours autant de plaisir !
« Se séparer d’un endroit permet d’en découvrir d’autres »
En plus de ses études, la jeune femme donne de son temps dans différentes associations depuis plusieurs années ; d’abord à l’association de la faculté d’art, puis dans une autre association d’étudiant qui se nomme T2O. Elle s’occupe principalement de la scénographie et des problématiques de décoration relatives à la création d’évènement, mais aussi de la coordination et de l’animation. C’est un travail bénévole gratifiant qui lui permet d’acquérir de nombreuses compétences. Entre ses études, les différents stages auxquels elle participe, son travail de bénévole auprès des associations, son job de barmaid, Daniela n’arrête pas ! L’organisation semble être la clé de sa réussite. Même s’il est parfois difficile de tout faire, elle arrive à se garder du temps pour elle, « parce qu’il faut bien partager ! ».
Indépendante et autonome, Daniela aime aussi voyager, aller à la rencontre d’individus aux quatre coins du monde ! Sa connaissance des langues l’a aidé à se socialiser, « à avoir une sensibilité différente du monde ». Elle est certaine que le voyage fera partie de sa vie, même si elle n’a pas de plan fixe pour le moment. En tant que citoyenne du monde, elle « ne [se] sent pas d’ici ou d’ailleurs » et tente d’en faire une force : « se séparer d’un endroit permet d’en découvrir d’autres ».
Propos recueillis par Chloé Blanchon, étudiante en Master 2 Sociologie à l'UJM.
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